Accéder au contenu principal

Septembre mauvais mois pour la Bourse

Les mois de septembre sont traditionnellement baissiers à Wall Street, et plus encore les années d’élection de mi-mandat. A Paris, c’est en moyenne le mois le plus négatif. Et, cette fois, il faut y ajouter le risque commercial entre les Etats-Unis et la Chine, avec une escalade possible dès mercredi.  

C’est en effet le 5 septembre que s'achèvent les consultations sur des droits de douane supplémentaires portant sur un montant de 200 milliards de dollars de produits chinois importés. Avec une annonce potentielle dans la foulée de la part de Washington.

Attention aussi à la mi-novembre, les élections de mi-mandat aux Etats-Unis. A chaque fois, les pertes mensuelles du Dow Jones et du Nasdaq Composite s’en trouvent accrues. En moyenne, le repli est alors de 1% pour le premier indice et de 0,8% pour le second. En revanche, le S&P 500 limite généralement son repli à 0,4%.

Les cinq « septembre noir » de la Bourse de Paris.

A la Bourse de Paris aussi, le mois de septembre se révèle très compliqué. C’est même le mois le plus « rouge » de l’année : -1,52% en moyenne pour le CAC 40 depuis sa création fin 1987. Avec cinq années terribles et des chutes de plus de 10% à la clé : -10,05% en 2008, -11,74% en 1990, -12,43% en 1998, -13,02% en 2001 et -17,49% un an plus tard.  

Comme d'une façon générale la Bourse de Paris a une performance inférieure de moitié à Wall Street mais une volatilité 2 fois plus grande, le moindre malaise de la place américaine entrainera une très forte chute de Paris.   

Jean Jacques Chenier
le 02/09/2018  

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La dette de Tesla se traite au dessous du pair.

Les obligations pourries émis par Tesla, au début du mois sont sous pression. Les 1,8 Milliards de Dollars d'obligations à 8 ans vendues par le fabricant de voitures US ont baissé depuis qu'elles ont été émises. Le "spread", (la prime que demandent les investisseurs pour acheter des obligations plutôt que des Bonds du Trésor) des obligations de Tesla s'est élargi de 320 points de base (1% = 100 points de base) à 349 points de base au moment de leur émission. En d'autres termes les prêteurs commencent à se demander si Tesla pourra les rembourser. Jean Jacques Chenier avait déjà émis des doutes quant à cette émission qui a peu de sens pour une compagnie qui n'a jamais fait que des pertes et qui devrait continuer pour un bon bout de temps et qui, par conséquent n'a aucun avantage fiscal à déduire les intérêts qu'elle paye. Les investisseurs en obligations, particulièrement en obligations pourries, n'ont pas le même profit que les investisseu...

Investir pour 2024

  À quoi s’attendre pour l’année à venir? Tout d’abord , nous nous attendons à un ralentissement de la croissance de l’économie américaine en 2024, les ménages étant confrontés à des difficultés croissantes. Pour l’Europe, nous prévoyons une croissance toujours morose. Quant à la Chine, elle devrait entrer dans une «nouvelle normalité», avec une croissance plus faible, mais potentiellement de meilleure qualité, que par le passé. Ensuite, nous pensons que les banques centrales vont commencer à réduire les taux en 2024. Nous tablons ainsi sur une baisse des rendements obligataires en 2024. Enfin, la politique devrait, selon nous, jouer un rôle très important en 2024. L’élection présidentielle américaine, le conflit entre Israël et le Hamas et celui entre la Russie et l’Ukraine, et la rivalité entre les États-Unis et la Chine sont autant d’éléments qui pourraient affecter le marché mondial. Quant aux décisions politiques d’engager des dépenses budgétaires importantes et...

Don't fight the FED

 24/03/2022  Le vieil adage "don't fight the Fed" va s'appliquer plus que jamais dans les circonstances actuelles. Le S&P 500 a presque récupéré la moitié de ce qu'il avait perdu au début de la guerre d'Ukraine. Le CAC 40 a aussi rebondi bien que pas tout à fait dans les mêmes proportions.Pour les "perma-bulls", il suffirait que l'Ukraine soit définitivement rayée de la carte pour que la Bourse reparte à la hausse. Malheureusement les Ukrainiens ne se montrent pas coopératifs. De toute façon, les perspectives d'un retour du "bull market" semblent bien optimistes. Tout d'abord , une reprise d'environ 50% est tout à fait normale dans un marché baissier. Aucun marché ne monte ou ne baisse en ligne droite. Le problème majeur est l'attitude de la Federal Reserve face à une inflation qui a prouvé, maintenant qu'elle n'était pas seulement temporaire, contrairement à ce qu'elle a affirmé pendant un certain temps....